Exposition toujours aussi riche et diversifiée que celle visitée ces jours derniers au Centre POMIDOU de Metz.
Aujourd’hui, elles envahissent également le musée messin.
Dans cette exposition, « Une brève histoire des lignes » , tous les genres sont représentés : dessin, photographie, cinéma, sculpture.
Léon Ferrari, Caminos, 1982 Héliographie sur papier, 68,7 × 93,8 cm Centre Pompidou, Musée national d'art moderne © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN - © Philippe Migeat © Léon Ferrari - Cortesía Fundación Augusto y León Ferrari
Sans titre XIX, Silvia Bächli, 2007 Gouache sur papier, 200 × 150 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris © Silvia Bächli © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais/ Georges Meguerditchian
Il s'agit d'une empreinte de paupière ! Celle de l'artiste contemporain italien Giuseppe Penone, pour être précis.
Le plasticien a réalisé une impression de sa peau sur un papier de soie, l'a agrandie et a recopié les lignes en utilisant du fusain.
L'idée n'est pas très éloignée de celle de Kandinsky puisque le plasticien imprime d'abord la marque de son corps dans une œuvre. Mais ici, il s'agit aussi de rendre visible l'invisible, révéler en grand format les traces organiques microscopiques du visage.
Le moindre pli, la plus petite ridule se change en traits, créant des sentiers accidentés et poétiques.
"Nous passons notre vie, non seulement dans des lieux, mais aussi sur des chemins.
Or, les chemins sont en quelque sorte des lignes.
C'est aussi sur des chemins que les individus se forgent un savoir sur le monde qui les entourent,
et le décrivent dans les histoires qu'ils racontent".
Tim Ingold